dimanche 8 avril 2012

POUR UNE BONNE COMPREHENSION DE LA TRADITION ET DES CEREMONIES DES SIOUX-LAKOTA



Rédigé en s’appuyant sur « L’oiseau Tonnerre » de Paul COZE (1928)

WAKAN


Traduit par sacré, mystérieux, incompréhensible.
C’est l’étincelle de vie qui habite chaque être ou chose. Cette force n’est pas matérielle ; elle est occulte, mystérieuse. Elle habite aussi des objets sacrés car elle peut être transférée, transmise, attirée, acquise, développée ou tout bonnement supprimée.

« Il faut puiser dans les rêves la force de faire de grandes choses. J’ai prié, j’ai jeûné, j’étais nu et solitaire.
L’oiseau-tonnerre a visité mon rêve. Il m’a appris les secrets de vie. »


Paroles d’un Sioux-Lakota


PRECEPTES DE VIE A RESPECTER AFIN DE VENERER L’ETINCELLE DE VIE, LE SOUFFLE SACRE WONIYAN WAKAN

1)    chaque être, chaque chose sont sacrés
2)    chaque être, chaque chose sont vivants
3)    chaque être, chaque chose sont part du grand mystère et contiennent une partie de son étincelle de vie, de son souffle sacré.

Moyens de développer le wakan


La prière :
« Dans la pensée des Lakotas, tout être, toute chose, possèdent une part de wakan. La prière profonde se fait dans le silence sans complications extérieures. Elle est silencieuse parce que tous les discours sont nécessairement faibles et imparfaits. Aussi les âmes de nos ancêtres atteignaient Wakan Tanka dans une adoration sans mots ; la prière se faisait solitaire parce qu’ils pensaient que le créateur est plus proche dans la solitude. Les hommes-médecines n’étaient pas là pour servir d’intermédiaires entre les hommes et Wakan Tanka. Chez nous il n’y avait pas d’incrédules ou de gens athées. »
OYESHA 
Dr Charles Eastman

La purification :
Par l’Inipi :


« Dans la vapeur nous prions en cœur, nos corps se purifient, nos émotions sont plus claires, notre mental centré, ainsi le spirituel peut prendre sa place. »
Archie Fire LAME DEER
Paris 1994

La Loge à Sudation ou Inipi est une méthode utilisée dans presque toutes les tribus d’Amérique (Nord et Sud).L’homme peut s’y retirer seul ou en groupe. Elle est formée de branches de saule blanc repliées sur elles-mêmes pour former un petit dôme sur lequel sont posées des couvertures. A l’intérieur, les officiants versent de l’eau sur les pierres préalablement chauffées.Ce bain de vapeur est d’une durée variable, la Canunpa y est offerte, ainsi que des prières et des chants. Durant les tours de purification, la confession publique joue un rôle important et fait partie intégrante de la purification elle-même.



La Chasteté, le jeûne et la pauvreté sont aussi des moyens de cultiver le wakan.

La chasteté :
Un peu avant les cérémonies (soit 2 jours ou 4 jours).
La chasteté était de rigueur pendant les danses du soleil, durant l’imploration d’une vision car l’acte charnel par lui-même entraîne une fusion de deux énergies wakan. La masturbation la disperse tout simplement. Chez les Objiways un homme qui enfreignait cette règle se peignait la moitié du visage en noir et l’officiant chargé de passer la pipe sacrée évitait le coupable qui assistait aux cérémonies mais n’y participait pas.

Le jeûne :
Ou la quête, l’imploration d’une vision, d’un rêve fait partie intégrante des règles de vie des Lakotas et est une des raisons qui attirent l’étincelle force de vie (pouvoir, fluide), le Wakan. En se libérant de ce qui « pèse sur les épaules », le sacrifiant –celui qui s’offre au Grand Mystére- peut recevoir la force d’aider son peuple par une vision.

La pauvreté :
Tout ce qui provoque l’envie, le désir, la luxure et les excès éloigne le Wakan car l’esprit est occupé par des choses matérielles et non spirituelles.

Le souffle :
Le souffle est pour les Lakotas le symbole (pas simplement) du Wakan ou même de l’âme : l’air, c’est la respiration de Wakan Tanka. Il faut donc savoir respires l’air de la nature.

§  Parler : les mots sont le souffle mélangé aux sons et ont une influence magique
§  Chanter : c’est converser avec le Grand Mystère ; c’est une émission de Wakan vers Wakan Tanka
§  Fumer la Canunpa : c’est mêler le principe magique du feu et du souffle qui se traduit par la fumée qui est une émission visible du Wakan

Prêtez l’oreille à l’air, vous pouvez l’entendre, le percevoir, le sentir, le goûter. Woniya Wakan, air béni, dont le souffle renouvelle tout. Woniya, woniya wakan, l’esprit, la vie, le souffle, la renaissance, voilà ce que cela veut dire. Woniya. Nous nous asseyons en cercle, rien ne nous touche mais quelque chose est là. Nous la sentons entre nous comme une présence. Une bonne façon de commencer à penser à la nature, et à parler d’elle, c’est de lui parler, de parler aux rivières, de parler aux lacs, de parler aux vents comme à nos proches.
« Pleurer pour une vision » 1972
John Fire LAME DEER (Miniconjou)





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