Rédigé
en s’appuyant sur « L’oiseau Tonnerre » de Paul COZE (1928)
WAKAN
Traduit par sacré, mystérieux, incompréhensible.
C’est l’étincelle de vie qui habite chaque être ou
chose. Cette force n’est pas matérielle ; elle est occulte, mystérieuse.
Elle habite aussi des objets sacrés car elle peut être transférée, transmise,
attirée, acquise, développée ou tout bonnement supprimée.
« Il faut puiser dans les rêves la force de faire de grandes
choses. J’ai prié, j’ai jeûné, j’étais nu et solitaire.
L’oiseau-tonnerre a visité mon rêve. Il m’a appris les secrets de
vie. »
Paroles d’un Sioux-Lakota
PRECEPTES DE VIE A RESPECTER
AFIN DE VENERER L’ETINCELLE DE VIE, LE SOUFFLE SACRE WONIYAN WAKAN
1) chaque être, chaque chose
sont sacrés
2) chaque être, chaque chose
sont vivants
3) chaque être, chaque chose
sont part du grand mystère et contiennent une partie de son étincelle de vie,
de son souffle sacré.
Moyens de développer le wakan
La prière :
« Dans la
pensée des Lakotas, tout être, toute chose, possèdent une part de wakan. La
prière profonde se fait dans le silence sans complications extérieures. Elle
est silencieuse parce que tous les discours sont nécessairement faibles et
imparfaits. Aussi les âmes de nos ancêtres atteignaient Wakan Tanka dans une
adoration sans mots ; la prière se faisait solitaire parce qu’ils
pensaient que le créateur est plus proche dans la solitude. Les
hommes-médecines n’étaient pas là pour servir d’intermédiaires entre les hommes
et Wakan Tanka. Chez nous il n’y avait pas d’incrédules ou de gens
athées. »
OYESHA
Dr Charles
Eastman
Par l’Inipi :
« Dans la vapeur nous prions en cœur, nos corps se purifient, nos émotions sont plus claires, notre mental centré, ainsi le spirituel peut prendre sa place. »
Archie Fire LAME DEER
Paris 1994
La Chasteté, le jeûne et la pauvreté sont aussi des
moyens de cultiver le wakan.
La chasteté :
Un peu avant les cérémonies (soit 2 jours ou 4
jours).
La chasteté était de rigueur pendant les danses du
soleil, durant l’imploration d’une vision car l’acte charnel par lui-même
entraîne une fusion de deux énergies wakan. La masturbation la disperse tout
simplement. Chez les Objiways un homme qui enfreignait cette règle se peignait
la moitié du visage en noir et l’officiant chargé de passer la pipe sacrée
évitait le coupable qui assistait aux cérémonies mais n’y participait pas.
Le jeûne :
Ou la quête, l’imploration d’une vision, d’un rêve fait
partie intégrante des règles de vie des Lakotas et est une des raisons qui
attirent l’étincelle force de vie (pouvoir, fluide), le Wakan. En se libérant
de ce qui « pèse sur les épaules », le sacrifiant –celui qui s’offre
au Grand Mystére- peut recevoir la force d’aider son peuple par une vision.
La pauvreté :
Tout ce qui provoque l’envie, le désir, la luxure et
les excès éloigne le Wakan car l’esprit est occupé par des choses matérielles
et non spirituelles.
Le souffle :
Le souffle est pour les Lakotas le symbole (pas
simplement) du Wakan ou même de l’âme : l’air, c’est la respiration de
Wakan Tanka. Il faut donc savoir respires l’air de la nature.
§ Parler : les mots sont
le souffle mélangé aux sons et ont une influence magique
§ Chanter : c’est
converser avec le Grand Mystère ; c’est une émission de Wakan vers Wakan
Tanka
§ Fumer la Canunpa :
c’est mêler le principe magique du feu et du souffle qui se traduit par la
fumée qui est une émission visible du Wakan
Prêtez l’oreille à l’air, vous pouvez l’entendre, le
percevoir, le sentir, le goûter. Woniya Wakan, air béni, dont le souffle
renouvelle tout. Woniya, woniya wakan, l’esprit, la vie, le souffle, la renaissance,
voilà ce que cela veut dire. Woniya. Nous nous asseyons en cercle, rien ne nous
touche mais quelque chose est là. Nous la sentons entre nous comme une
présence. Une bonne façon de commencer à penser à la nature, et à parler
d’elle, c’est de lui parler, de parler aux rivières, de parler aux lacs, de
parler aux vents comme à nos proches.
« Pleurer pour une vision » 1972
John Fire LAME
DEER (Miniconjou)
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