Les chamanes, ou hommes-médecine.
Le terme de 'chamane' est quelque peu dévié de son appellation première. A l'origine, le terme de chamane désignait les guérisseurs des steppes de Mongolie. Ce terme désigne aujourd'hui et de façon générale, toutes les personnes travaillant dans les différents domaines liés à la spiritualité. Une appellation devenue générique, où l'on retrouve des personnes de tous courants, parfois très légitimes, mais parfois aussi auto-proclamées « chamanes », n'ayant pour seul légitimité qu'une formation dans le domaine spirituel, certaines connaissances, ou une expérience de transe vécue lors d'une prise de plante sacrée.
Or, si le marché du chamanisme en France semble devenu une vague sur laquelle surfer, pour les natifs des peuples premiers, être chamane est une chose sérieuse, précieuse et sacrée.
Il convient déjà de différencier le chamane de l'homme-médecine. Le terme 'homme-médecine' désigne les hommes spirituels amérindiens en général. On l'utilise notamment pour désigner ce que les membres des tribus Sioux-Lakotas appelleraient plus volontiers « voyants-guérisseurs ».
En effet, pour les Lakota, le terme de chamane n'est pas approprié. Même l'appellation homme-médecine leur paraît minimaliste et finalement pas représentative de la complexité de ce qui forme leur monde spirituel. A leurs yeux il faut plus que des connaissances pour être un homme-médecine. De bonnes connaissances donnent de bons enseignants. Mais pour avoir le titre d'homme-médecine, il faut avoir vécu quelque chose de rare, quelque chose qui semble bien loin de la rationalité de notre civilisation moderne : être visité par un esprit (animal, foudre, vent … sachant que pour les amérindiens, tout est esprit). Cela ne veut pas dire vivre une possession (restons loin des clichés hollywoodiens), mais recevoir un message lors d'un rêve, ou d'une quête de vision par exemple. Un message qui laissera entrevoir à la personne touchée ce en quoi elle pourra servir les autres. Car oui, il s'agit bien, à terme, de se servir de ce don pour aider autrui, et pas pour asseoir un quelconque pouvoir de persuasion, comme le feraient les gourous dans certains courants prétendument spirituels. Il ne s'agit pas de se gonfler d'orgueil et de s'auto-proclamer, mais bien de mettre ce don au service de qui en aura besoin, en toute humilité. Le fait d'en vivre n'est pas un mal, le fait d'entrer dans une lutte de pouvoir en revanche est beaucoup plus critiquable (et n'a plus aucune vocation spirituelle).
Cependant et afin de pallier aux profiteurs et autres opportunistes, il faut que cette « visite » d'un esprit, donc, soit validée par un homme-médecine confirmé dans la Tribu, et dès lors, un long travail d'apprentissage va alors s'en suivre (huttes, quêtes de vision, danses du soleil, enseignements). Au terme de cette formation, c'est finalement la tribu qui décidera de la validité du nouvel l'homme-médecine. Si les témoignages sont positifs, si l'aide apportée est qualitative, alors il sera reconnu. En résumé, c'est la Tribu qui fait l'homme-médecine, qui décide s'il est valable ou pas.
Alors que dans notre société il faut « être quelqu'un » (dans le sens : réussir absolument dans un domaine), alors que nous sommes constamment dans la comparaison et la compétition, les choses sont très différentes chez les Lakotas. Chez eux, il n'y a pas de compétition, tout le monde a sa place dans la société car chacun est considéré comme étant important à son niveau. Dans cette notion de respect, on ne retrouve donc pas cet engouement à devenir à tout prix un homme-médecine réputé (voire un homme-médecine tout court). Personne ne cherche à être plus connu que son voisin, ou à faire mieux que son ami. La place et le rôle de chacun est respecté, sans esprit de jalousie ou de médisance.
Dans la pensée Lakota, c'est le bien-être de la Tribu qui passe avant le bien-être individuel.
En effet, pour les Lakota, le terme de chamane n'est pas approprié. Même l'appellation homme-médecine leur paraît minimaliste et finalement pas représentative de la complexité de ce qui forme leur monde spirituel. A leurs yeux il faut plus que des connaissances pour être un homme-médecine. De bonnes connaissances donnent de bons enseignants. Mais pour avoir le titre d'homme-médecine, il faut avoir vécu quelque chose de rare, quelque chose qui semble bien loin de la rationalité de notre civilisation moderne : être visité par un esprit (animal, foudre, vent … sachant que pour les amérindiens, tout est esprit). Cela ne veut pas dire vivre une possession (restons loin des clichés hollywoodiens), mais recevoir un message lors d'un rêve, ou d'une quête de vision par exemple. Un message qui laissera entrevoir à la personne touchée ce en quoi elle pourra servir les autres. Car oui, il s'agit bien, à terme, de se servir de ce don pour aider autrui, et pas pour asseoir un quelconque pouvoir de persuasion, comme le feraient les gourous dans certains courants prétendument spirituels. Il ne s'agit pas de se gonfler d'orgueil et de s'auto-proclamer, mais bien de mettre ce don au service de qui en aura besoin, en toute humilité. Le fait d'en vivre n'est pas un mal, le fait d'entrer dans une lutte de pouvoir en revanche est beaucoup plus critiquable (et n'a plus aucune vocation spirituelle).
Cependant et afin de pallier aux profiteurs et autres opportunistes, il faut que cette « visite » d'un esprit, donc, soit validée par un homme-médecine confirmé dans la Tribu, et dès lors, un long travail d'apprentissage va alors s'en suivre (huttes, quêtes de vision, danses du soleil, enseignements). Au terme de cette formation, c'est finalement la tribu qui décidera de la validité du nouvel l'homme-médecine. Si les témoignages sont positifs, si l'aide apportée est qualitative, alors il sera reconnu. En résumé, c'est la Tribu qui fait l'homme-médecine, qui décide s'il est valable ou pas.
Alors que dans notre société il faut « être quelqu'un » (dans le sens : réussir absolument dans un domaine), alors que nous sommes constamment dans la comparaison et la compétition, les choses sont très différentes chez les Lakotas. Chez eux, il n'y a pas de compétition, tout le monde a sa place dans la société car chacun est considéré comme étant important à son niveau. Dans cette notion de respect, on ne retrouve donc pas cet engouement à devenir à tout prix un homme-médecine réputé (voire un homme-médecine tout court). Personne ne cherche à être plus connu que son voisin, ou à faire mieux que son ami. La place et le rôle de chacun est respecté, sans esprit de jalousie ou de médisance.
Dans la pensée Lakota, c'est le bien-être de la Tribu qui passe avant le bien-être individuel.
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